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Référence de la petite annonce : 6601
Je propose dans la catégorie : information
annonce déposée le : 01-12-2008
Par : avi
Les Suisses avalisent la prescription d'héroïne à certains toxicomanes

image de l'annonce 6601

Quoiqu'à première vue surprenant, voire choquant, je trouve le fondement de cette attitude profondément humaniste.

Cela me connecte après réflexion à la "responsabilité globale de l'humanité" qu'enseigne la pratique de Ho'oponopono (voir l'annonce Etreplus à ce sujet).

Comme le disait Jeshua dans "Le pouvoir du Pardon":


"Qu’est-ce que cet acte reflète de moi ?

Qu’est-ce que cet acte cache en lui ?"


Les Suisses sont ils des précurseurs ? Ou sommes-nous à la traîne ?


Faites-vous votre idée...


Rappelons-nous toujours que : « La cause des évènements que nous vivons n’est jamais extérieure à nous, mais en nous », ainsi que le souligne le maître initié Mikahël Omraam Aïvanhov.


Avi

(Source: Le Monde du 1er décembre 2008)



 Après quinze ans de pratiques audacieuses en matière de drogue et de dépendance, la politique helvétique dite des "quatre piliers", qui allie prévention, thérapie, réduction des risques et répression, va être inscrite dans la loi. Dimanche 30 novembre, lors d'une votation populaire, les électeurs suisses ont accepté à 68 % des voix de modifier en ce sens la loi sur les stupéfiants, qui date de 1951. Les prescriptions médicales d'héroïne aux toxicomanes les plus dépendants, menées en Suisse depuis 1994 mais alors contestées, reçoivent désormais une base légale.


Les Helvètes n'auront cependant pas voulu aller plus loin, refusant à 63,2 % de dépénaliser la consommation de cannabis, comme le proposait une initiative également mise au vote dimanche.


La nouvelle version de la loi sur les stupéfiants confirme la Suisse au rang des pays les plus novateurs et pragmatiques sur les questions de toxicomanie. Ces derniers mois, un large consensus s'était dessiné chez les politiques et dans les cercles spécialisés - médecins, enseignants ou policiers - pour que le modèle suisse, qui a largement fait ses preuves, soit ancré dans la loi. Seuls les populistes-nationalistes de l'UDC et de l'UDF, un petit parti de la droite évangéliste à l'origine du référendum, dénonçaient le laxisme et le coût trop élevé de cette politique.


A côté du renforcement des mesures de prévention à destination de la jeunesse et du durcissement de la répression vis-à-vis de trafiquants qui leur fourniraient de la drogue, la nouvelle loi s'attaque de front au problème de la santé et de la réinsertion sociale des toxicomanes. "L'abstinence" n'y figure pas comme un objectif en soi, les cantons étant invités à prendre des mesures "de réduction des risques et d'aide à la survie des personnes ayant des troubles liés à l'addiction". Cela vise notamment la distribution de seringues propres et la mise en place de locaux d'injection sécurisés, comme il en existe déjà à Genève et en Suisse alémanique.


INJECTIONS SOUS SURVEILLANCE

Les traitements de prescription d'héroïne pourront également se poursuivre. Réservés aux toxicomanes ayant échoué plusieurs fois dans les thérapies de sevrage classique de type méthadone, ils étaient, jusqu'ici, réglementés par des arrêtés fédéraux. En juillet 2008, 1 319 personnes, sur 26 000 qui suivaient des traitements, en bénéficiaient, strictement encadrées par les vingt-trois centres ambulatoires, dont deux se trouvent en prison. Sept jours sur sept et au moins deux fois par jour, ces "patients" doivent s'y présenter pour recevoir leur dose et se l'injecter sous surveillance. "Cela peut choquer, mais le but principal est d'aider les héroïnomanes les plus dépendants à se sentir bien. Suffisamment bien pour qu'ils envisagent de se réinsérer socialement et éventuellement de se passer de drogue", explique Jacques de Haller, président de la Fédération des médecins suisses. "Ces dernières années, les résultats ont été spectaculaires", ajoute-t-il.


Entre 1991 et 2007, le nombre de morts par overdose est passé de 400 à 152, les infections par le virus du sida ont diminué de 60 % et la criminalité liée aux stupéfiants (vols et délits graves) a en moyenne reculé de 75 %. Selon les études menées, de nombreux toxicomanes ont pu éviter la clochardisation et la délinquance, et ils ont même pu reprendre un début d'activité. Certains ont entamé d'autres thérapies.


Cette politique des quatre piliers est née en réaction aux scènes de drogue ouvertes en Suisse alémanique. Au milieu des années 1980, dans le parc Platzspitz de Zurich, puis en face du Palais fédéral, à Berne, des zones de non-droit abritaient des nuées de toxicomanes qui y trafiquaient et s'y piquaient à la vue de tous. En 1991, le gouvernement fédéral était contraint d'adopter des mesures d'urgence, tournant le dos à un modèle axé sur la seule répression. La Suisse apparaissait alors comme une pionnière en matière de réduction des risques, une pratique aujourd'hui largement promue au sein de l'Union européenne. Mais si certains pays comme l'Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark, le Royaume-Uni et l'Espagne ont introduit ou expérimenté des traitements à base d'héroïne, d'autres, comme la France, n'ont toujours pas sauté le pas.


Agathe Duparc

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Cette page, mise en ligne le 01-12-2008, a été consultée par 819 visiteurs
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