L’afflux de migrants aux portes de l’Europe n’est pas prêt de s’arrêter. En 2014, ce sont 218 000 réfugiés qui sont arrivés sur le Vieux continent par la Méditerranée. D’après les estimations de Frontex, l’agence européenne chargée de la surveillance des frontières, tout porte à croire qu’ils seront même deux fois plus nombreux cette année. D’ici fin 2015, l’Union européenne devrait avoir enregistré 700 000 demandes d’asiles.

Celles et ceux qui fuient leur pays transitent majoritairement par la Méditerranée. Et débarquent souvent en Italie ou en Grèce, deux pays mis à rude épreuve, littéralement dépassés lorsqu’il s’agit de prendre en charge de ces réfugiés. Jusque-là, Bruxelles se contentait de jouer les observateurs. Mais depuis mai, les choses bougent : la Commission européenne compte répartir 24 000 réfugiés arrivés en Italie et 16 000 réfugiés arrivés en Grèce entre les autres Etats membres en appliquant des quotas, ce qui supposerait une modification du règlement de Dublin.

Un projet volontariste qui se heurte pourtant à une certaine indifférence. Le Royaume-Uni, l’Irlande et le Danemark ne participeront pas à l’effort collectif, invoquant des réglementations spéciales. La France et l’Espagne ont elles-aussi fait part de leurs réserves. Les espoirs des réfugiés seront-ils une nouvelle fois déçus ?

Yourope revient sur ce drame qui se joue aux portes de l’Europe et donne la parole à ceux que le sort des migrants ne laisse pas indifférents.