Quel est le point commun entre la Burj Khalifa à Doubaï, le stade de la coupe du monde à Manaus et l’aéroport londonien de Heathrow ? C’est qu’ils ont tous été construits avec des matériaux textiles. En effet, nous nous en servons surtout pour faire des draps, des serviettes ou des pulls, mais les textiles ont plus d’un tour dans leur sac. Seraient-ils le matériau de construction de demain ? Ils servent déjà de surface portante aux avions et trouvent également leur utilité dans l’industrie automobile. Il y a textile et textile : les fibres du futur ne sont pas le coton ni le polyester, mais plutôt le carbone et l’aramide, qui sont plus légers et flexibles que n’importe quel matériau de construction.

Construira-t-on bientôt des maisons en textile ? C’est ce que X:enius cherche à savoir. A Dresde, Dörthe Eickelberg et Pierre Girard rencontrent des fabricants de béton dit textile, qui pourrait supplanter le béton traditionnel : même résistance, tout en étant plus fin et plus léger. Un matériau de rêve pour n’importe quel architecte. Reste la question de son prix.

La science est toujours à la recherche de nouveaux matériaux, et la nature est une de ses sources d’inspiration : la soie d’araignée par exemple est un matériau très performant, plus résistant que l’acier et plus élastique que le caoutchouc. On peut l’étirer sur dix fois sa longueur d’origine sans la casser. Elle est aussi utile en médecine, car non rejetée par l’organisme. Des chercheurs de l’université de Bayreuth ont réussi à percer le mystère de la soie d’araignée et à la reproduire artificiellement.