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Je propose dans la catégorie : spiritualité
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annonce déposée le : 11-03-2014
Par : lumiere
Les visions sont aussi des illusions, par Betty Quirion - La Grande Joie
Les visions sont aussi des illusions
Les expériences extra-sensorielles
de Betty la Grande Joie, avec ses commentaires

Les visions qu'une personne peut avoir sont déterminées par son conditionnement. Et plus vous y croirez, plus intenses seront vos visions. Ces projections proviennent la plupart du temps de vos envies, de vos croyances, de vos désirs. Avant le basculement, j’étais une personne qui cherchait à projeter des expériences dans d’autres niveaux de conscience, à provoquer des visions. J’étais provoquée et je me provoquais de telle sorte que la réponse jaillissait du mental et rejoignait la matière. Nos visions nous rendent prisonniers de nos pensées. Je me trompais sur moi-même, sur mon identité!
On ne rêve que de soi!

Où étaient ces images que je voyais? D’ou provenaient-elles?
De la mémoire, la mienne et celle des autres, de cette mémoire qui se cristallise dans le temps et dans l’espace et qui est disponible. Et plus je m’y intéressais (malgré la peur et l’assurance de ne pas savoir d’où elles venaient), plus l’expérience semblait réelle! Je m’encourageais moi-même dans cette tromperie magistrale, en l’analysant et en concluant, à mon avantage évidemment. Tout a été créé dans ce monde : j’étais une enfant qui brassait une petite boule avec des grains de neige, qui regardait les flocons se placer et qui lisait des oracles pour se sécuriser. Je lisais ma petite vie dans une souffrance et une névrose totales.

Reconnaître une expérience qui vit dans la mémoire, c’est la projeter dans le temps par la pensée.
Voici mon expérience : parlons-en, nommons-la, et voyons comment on pourrait l’interpréter. Nous voulons rendre l’expérience réelle! Nous voulons nous distraire, nous soulager, nous rassurer sur nous-même. Chercher ou provoquer des expériences qui semblent dans un autre niveau de conscience, c’est quand même demeurer dans ce niveau de conscience, en s’imaginant qu’il y a des degrés dans les illusions. Alors, on continue de vivre en brassant les souvenirs. On est prisonnier du passé. Provoquer des expériences, c’est se provoquer et devenir dépendant du petit roi : moi.

Soyons responsables de nos hallucinations! On ne rêve que de soi!


Voici une expérience que j’ai vécue en 1998
Longueuil, le printemps.


Ma fille a 20 ans et vit en appartement avec une amie depuis quelques mois, non loin de chez-moi. Durant la nuit, vers 3 heures, je me réveille et me retrouve dans un état que je connais bien : je marche dans les niveaux de conscience. Je me lève et je vais au salon. Je m’assois paisiblement et j’attends. Je sais que ma fille va arriver d’une minute à l’autre : je ressens la peur naissante chez ma fille. Je me retrouve dans un état de grand calme et je me sens comme un animal qui flaire le danger. Je n’ai pas peur, car je connais cet état, l’ayant expérimenté de nombreuses fois depuis mon enfance.

Cet état est calme et, en même temps, génère un stress que j’interpréterais comme de la disponibilité. Je ressens une énergie qui me stimule à agir. Je ne fais rien pour atteindre cet état, ça arrive tout seul. Mes sens s’activent. Ma vision est comme si j’étais au cinéma devant une toile immense : je vois la porte de son logement, je sens une odeur de gaz et je vois que la lumière de son appartement est teintée de rouge. C’est étouffant et je sens une angoisse à couper le souffle!
3.30h : Je suis en attente et je marche dans les mondes.

Ma fille arrive chez moi. Elle court vers moi et crie : « Maman, j’ai peur! Il y a l’entité d’un gars qui ne veut pas sortir de ma chambre ». Elle raconte: « Je me suis couchée et, là, j’ai vu une lumière se rassembler au-dessus de moi. J’ai vu un visage qui insistait pour avoir de l’aide.  »

« Malgré toutes les formules de protection que tu m’as données, il ne disparaît pas : J’AI PEUR! Et je ne retourne pas là! Je reste ici avec toi. » Ma fille se calme un peu et se couche à la maison. Je lui dis: « Je vais m’occuper de ça ».

Je suis seule dans le salon sur le divan. Le soleil se lève doucement au loin. Mes yeux sont ouverts et mon corps immobile. La vision s’éclaircit encore plus. Je vois la porte de son appartement (qui est à quelques kilomètres de chez-moi) entrouverte. La même odeur forte de gaz m’agresse. Un jeune homme d’à peu près 18 ans est assis sur le plancher, en position fœtale, et il étouffe!

Je ressens une grande détresse. Je sais qu’il est mort et qu’il ne parvient pas à décrocher du plan physique. Je m’approche de lui et je lui dis : « Cette expérience est terminée, tourne-toi vers la lumière et continue ton chemin. Tu es mort, ton corps n’existe plus ». La vapeur rouge se dissipe. Je vois le jeune homme se libérer et s’évaporer dans une lumière apaisante. Je me sens bien; j’ai accomplis une bonne action. J’ai la capacité d’aider ces gens qui sont pris dans une autre dimension. Je l’ai fait plusieurs fois.

Je place mon attention sur mon corps : l’expérience est terminée. Je me sens pleine d’énergie, cette énergie qui est comme une ivresse, un apaisement spirituel. Je vois Edith le matin et je lui dis : « Il ne savait pas qu’il était mort. Il a communiqué avec toi exactement pour que tu m’appelles. Le travail est fait. Tu peux aller chez-toi, tout y est calme. »

Edith retourne chez elle et me rappelle en disant : « Non, tu n’as pas fait le travail, car les portes d’armoires claquent. J’ai peur, l’entité est ici! » Je retourne dans mon état et je vois que c’est elle qui fait claquer les portes. Sa propre peur des fantômes s’exprime à l’extérieur d’elle. Elle est en colère quand je lui dis. Je vais la retrouver à son appartement. Après avoir discuté avec elle, après une crise de larmes monumentale, elle s’endort profondément. Durant sa crise, je lui demande : « Pourquoi pleures-tu ainsi? » Elle me répond : « Je ne sais pas! » Et la crise s’arrête d’elle-même. Elle s’endort profondément et dormira 12 heures.

Le lendemain, elle raconte à sa colocataire l’expérience qu’elle a eue. La jeune fille est troublée. Son frère de 18 ans est mort depuis un an. Il s’est suicidé dans sa voiture, et est mort étouffé par le gaz d’échappement de sa voiture. Ma fille ne le savait pas, moi non plus.

Après cette expérience, je ressentais un grand bien-être, une satisfaction d’avoir aidé. Le monde des morts me fascinait, et j’avais la chance d’y avoir accès. J’étais convaincue d’avoir un don, un lien privilégié avec Dieu. En même temps, je ressentais beaucoup d’humilité et une impression de plus grand que moi. Ça me soûlait, ça me nourrissait.

Durant les semaines qui ont suivi, je suis revenue souvent me promener dans le souvenir de cette expérience, pour la comprendre et me prélasser dans cette énergie forte de l’autre dimension. Je demeurais en attente de la reproduire. Je le souhaitais parce qu’avec ces expériences, je me sentais plus près de Dieu.


Maintenant, je constate :
Durant la nuit, vers 3 heures, je me réveille et me retrouve dans un état que je connais bien : je marche dans les mondes. Cet état, je le connais bien; on ne rêve que de soi. Cette insupportable douleur que j’avais enfant, avait tracé des sillons qui me conduisaient directement dans ces mondes que j’avais fabriqués, mais que je croyais à l’extérieur de moi. Voilà un degré dans le rêve.

Je sais que ma fille va arriver d’une minute à l’autre : je ressens la peur naissante chez ma fille. Dans ce monde, nous nous sentons séparés, mais nous ne le sommes pas. Mes croyances étaient que j’avais un lien privilégié avec ma fille qui démontrait des dons de voyance, qui me semblaient venir directement de moi : sa mère!

Je me retrouve dans un état de grand calme et je me sens comme un animal qui flaire le danger. Cet état est calme et, en même temps, génère un stress que j’interpréterais comme de la disponibilité. Je connais la façon de procéder, mais je l’interprète comme un don mérité à travers de nombreuses vies à travailler, à expier, à comprendre. Je croyais avoir un lien privilégié avec Dieu. Ce don que j’avais ne pouvait pas venir de moi. Il était trop éblouissant et trop puissant. Je me croyais séparée de Dieu, mais en même temps, je gardais une relation spéciale avec lui, une distance parce que j’inventais du temps pour le rejoindre. Je le mettais à l’extérieur de moi.

Mes sens s’activent : je vois la porte de son logement, je sens une odeur de gaz et je vois que la lumière de son appartement est teintée de rouge. Ce moi si bien bâti est une machine à sens qui répond parfaitement à la demande. J’ai cette sensation d’être une personne un peu magique, que Dieu a privilégiée, car j’ai eu beaucoup de vies antérieures où j’ai fait une recherche intense : spiritualité, sorcellerie, philosophie en Perse. Il me semble que c’est l’aboutissement normal.

3h30 : Je suis en attente.
Ma fille arrive chez moi. Elle court vers moi et crie : « Maman, j’ai peur! Il y a l’entité d’un gars qui ne veut pas sortir de ma chambre ». Elle raconte : « Je me suis couchée et, là, j’ai vu une lumière se rassembler au dessus de moi. J’ai vu un visage qui insistait pour avoir de l’aide. » Ma fille a capté la mémoire de sa colocataire. Pourquoi? La jeune femme exprimait à l’extérieur sa souffrance, son incapacité à régler son malaise. Ma fille a capté cet état et l’a projeté à l’extérieur d’elle, le reconnaissant comme une image de garçon souffrant. Elle l’a captée et l’a reconnue. C’était identifiable : un garçon qui appelle à l’aide!

« Malgré toutes les formules de protection que tu m’as données, il ne disparaît pas : J’AI PEUR! Et je ne retourne pas là! Je reste ici avec toi. » Ma fille a peur de cette vision qu’elle considère anormale et non identifiable. Elle croit que la vision est à l’extérieur d’elle, donc elle se sauve et croit que la vision restera là. Et moi, je m’imagine pouvoir régler la situation, car je la vois, et je veux aider!

Ce qui est intéressant de constater, c’est cette assurance de reconnaître : penser voir la situation, penser avoir un privilège sur autrui, penser faire une bonne action. La mémoire est une machine qui ne trie pas les infos; le petit moi s’en sert pour se convaincre d’exister. Le reste, c’est décliner le délire d’exister et se raconter une histoire dans le rêve de la pensée.


Je suis seule dans le salon sur le divan. Le soleil se lève doucement au loin. Mes yeux sont ouverts et mon corps immobile. Je vois la porte de son appartement (qui est à quelques kilomètres de chez-moi) entrouverte. Une odeur forte de gaz me saisit, et un jeune homme d’à peu près 18 ans est assis sur le plancher, en position fœtale, et il étouffe! Je suis dans la mémoire qui appartient à tous : ma fille, moi, la colocataire. J’utilise mes filtres personnels et je regarde la matière prendre forme. Je reconnais. On ne rêve que de soi.

Je ressens une grande détresse. Je sais qu’il est mort et qu’il ne parvient pas à décrocher du plan physique. Je m’approche de lui et je lui dis : « Cette expérience est terminée, tourne toi vers la lumière et continue ton chemin. Tu es mort, ton corps n’existe plus. » La vapeur rouge se dissipe, et je vois le jeune homme se libérer et s’évaporer dans une lumière apaisante. La vision (le jeune homme dans ce cas-ci) reflète mon rêve (on ne rêve que de soi) aussi bien que les personnes qui nous semblent réelles dans la vie de tous les jours. Ces images, ces personnages, nous appartiennent. C’est notre monde, que l’on utilise pour se voir, mais toujours dans un but : se reconnaître dans le monde de la forme et constater qu’on est la source où cela se déroule. Comme on croit ces visions à l’extérieur de nous, on invente une histoire à leur propos et on l’analyse. Elles ne sont que différents reflets de notre monde intérieur. Qu’elles soient translucides ou opaques, les images sont des projections de notre pensée, ni plus ni moins. Elles ne sont pas un signe divin, un culte ou un dieu punissant ou réconfortant! Elles ne nous rendent pas plus important ou méritant. Quand on le constate, un grand stress disparaît, l’espace se fait et la Vie prend toute la place.

Je place mon attention sur mon corps: l’expérience est terminée. Je me sens pleine d’énergie, cette énergie qui est comme une ivresse, un apaisement spirituel. Je vois ma fille le matin et je lui dis : « Il ne savait pas qu’il était mort. Il a communiqué avec toi exactement pour que tu m’appelles. Le travail est fait. Tu peux aller chez toi, tout y est calme ». Je reviens dans le monde que je considère réel, car plus grossier. Je décide que l’expérience est terminée : je pense diriger mon monde admirablement bien et, en plus, j’ai la satisfaction du travail sincèrement fait. Tout cela est fait dans la plus grande humilité; c’est ce que je crois! Mais je me trompe sur moi-même! La bonne volonté d’agir m’aveugle; je me console, je me justifie, et je rêve que je crée dans ce monde déjà créé.

Ma fille retourne chez elle et me rappelle en disant : « Non, tu n’as pas fait le travail, car les portes d’armoires claquent. J’ai peur, l’entité est ici! » Je retourne dans mon état et je vois que c’est elle qui fait claquer les portes. Sa propre peur des fantômes s’exprime à l’extérieur d’elle. Elle est en colère quand je lui dis. Voyons ce qui arrive ici : ma fille est habitée par la peur, la peur d’elle-même, et elle ne le sait pas. Elle ajuste sa vision et l’interprète : maman s’est trompée! C’est insupportable cette tension intérieure, qu’elle ne peut ni nommer ni voir : la terreur d’exister en tant qu’entité séparée. Elle est convaincue d’avoir raison, car si elle a raison, elle sera moins choquée et insécurisée.

Je vais la retrouver à son appartement. Après avoir discuté avec elle, après une crise de larmes monumentale, elle s’endort profondément. La pression est tombée, elle ne peut identifier l’origine de sa pensée, mais elle organise la fin de ce scénario et le rend plus confortable pour elle. Elle pense comprendre, et ça la satisfait momentanément. Durant sa crise, je lui demande : « Pourquoi pleures-tu ainsi? » Elle me répond : « Je ne sais pas! » Et la crise s’arrête d’elle-même. Elle s’endort profondément et dormira 12 heures. Elle laisse sortir les résidus de cette expérience, en pleurant. Elle épuise son corps, calme son système nerveux et se repose.

Le lendemain, elle raconte à sa colocataire l’expérience qu’elle a eue. La jeune fille est troublée. Son frère de 18 ans est mort depuis un an. Il s’est suicidé dans sa voiture, et est mort étouffé par le gaz d’échappement de sa voiture. Ma fille ne le savait pas, moi non plus.

Ce que nous appelons la réalité n’est qu’une façon de voir les évènements qui nous semblent plus reconnaissables. La pensée, qui est une machine commune à tous les êtres humains, est conditionnée par la race, la famille, le sexe, l’éducation, l’hérédité, les croyances, etc. Ce que nous pensons flotte dans le rêve. Nous le captons, le faisons nôtre et essayons de l’utiliser pour nous. Nous en connaissons rarement l’origine, mais nous voulons l’utiliser pour nous prouver que nous existons en tant qu’entité séparée. Nous vivons dans la tour de Babel.

La mort de son frère a plongé la colocataire de ma fille dans une profonde douleur. Une douleur qu’elle doit projeter à l’extérieur pour la voir, la reconnaître et s’en libérer, car c’est intolérable dans le corps. Ma fille a capté cette pensée et l’a matérialisée. Ne pouvant la résoudre d’elle-même, sa pensée est venue frôler la mienne. J’ai reconnu l’émotion de détresse de ma fille et je l’ai, à mon tour, matérialisée.

Dans cette expérience, tout le monde rêve. Dans ce système de pensée, nous évaluons sans cesse. Les expériences extra-sensorielles sont une forme de la pensée. La réalité nous paraît si horrible que nous substituons ces expériences à la réalité. Nous sommes dans l’illusion, dans le rêve, car nous nous croyons psychologiquement séparés. Le monde est le miroir de ce que nous sommes : voyez et observez votre monde.

Derrière ce kaléidoscope d’images, la Paix est. Derrière cette volonté de vouloir intervenir et régler son propre monde, il y a le Grand Silence, le vide où vibrent milles bourgeons de Vie, l’inconnu où il n’y a rien à faire, rien à penser, à inventer ou à sauver.

Profonde gratitude
Betty
 
http://lagrandejoie.com/Betty.html
 
http://lagrandejoie.com/Ecrits/Entrees/2009/11/27_Les_visions_sont_aussi_des_illusions.html

Enregistrement audio d'un séminaire avec Betty dans le sud de la France, le 24 Octobre 2010: http://www.leveil.org/Betty/ 

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Cette page, mise en ligne le 11-03-2014, a été consultée par 2653 visiteurs
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