« Viens, je te prends par la main
Je serai près de toi tout le long du chemin »
Nous marchions côte à côte, en compagnons fidèles,
Et tandis qu’avançaient nos ombres fraternelles,
Nos pieds nus sur le sable, en traces parallèles,
Imprimaient leurs pas réguliers.
Et puis vinrent le vent, la bourrasque, la grêle
Entremêlés d’azur et de ciels printaniers ;
Mais lorsque le soleil descendit lentement,
Je me retournai pour voir le paysage,
Regardant notre double empreinte sur le sable,
Je découvris avec un peu d’effroi
La trace d’une marche solitaire
Au endroit où j’avais lutté dans le désarroi ;
Et je criai :
« Mon Ange, tu m’avais donc quittée ? »
- Je ne t’ai pas quittée, mon enfant,
Je t’ai portée…