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annonce déposée le : 15-03-2011
Par : lydie
Gaz de schiste en France

 GAZ DE SCHISTE :

 C'est dans une certaine discrétion complice que la course aux gaz de
  schistes vient de commencer en France.
 Total vient d'obtenir un permis d'exploration dans la région de Montélimar.

 Des permis de recherche ont été confiés au pétrolier français Total,
 associé au géant Texan Schuepbach (allié à GDF-Suez) pour un total de 9700   kilomètres.

 "Une image valant 1000 mots .."
 un film amateur, répartie en 7 vidéos de 15 min.

  http://www.dailymotion.com/playlist/x1in97_LesInsoumis_gasland#videoId=xg7g0q



  Les gaz de schistes connaissent présentement un essor extraordinaire aux
  États-Unis. En Europe, les compagnies pétrolières commencent à
  s'intéresser sérieusement à cette ressource de gaz non conventionnels.
  Leur exploitation causant une dégradation environnementale
  incommensurable, les écologistes et environnementalistes sont en alerte.

  Gaz de schistes : kézako ?
 
  C'est un gaz naturel dont le berceau se situe dans des roches mères
  organiques, comme les schistes noirs à grain fin. Les prémices de la
  formation d'un gaz naturel sont la photosynthèse, processus selon lequel
  les végétaux utilisent l'énergie solaire pour transformer le dioxyde de
  carbone et l'eau en oxygène et en hydrates de carbone. Au fil de la
  genèse et de la surcharge sédimentaire, ces hydrates de carbones générés
  par l'enfouissement des végétaux et de leurs résidus ingérés par les
  formes animales, se transforment en hydrocarbures sous l'effet de la
  chaleur induite par la pression. Cette quasi-percolation incite une
  majeure partie du gaz naturel à migrer des roches mères vers des roches
  plus poreuses tels le grès et le calcaire. On nomme « gaz de schistes »
  ceux demeurant dans des roches sédimentaires argileuses très compactes
  et très imperméables, tels les schistes, et qui renferment au moins 5 à
  10 % de matière organique.
 
  Une autre théorie presque oiseuse et dite inorganique avance l'hypothèse
  que les hydrocarbures ne sont pas issus de matières vivantes enfouies,
  mais auraient été emprisonnés dans la Terre lors de sa formation.
 
 
  La révélation de tels gisements exploitables représente, pour la société
  énergivore d'un nouvel âge que l'on qualifie d'oléocène, une manne
  considérable : du gaz dans le sous-sol d'un bout à l'autre de la
  planète,**des milliers de milliards de mètres cubes en Europe, sept fois
  plus en Amérique du Nord et encore davantage en Asie et censément en
  quantité astronomique en Australie... Des décennies de gaspillage
  énergétique sont enfin possibles sans recours aux énergies alternatives
  et renouvelables, de quoi nous combler, nous enchanter !
  Une solution écologiquement finale
 
  Ces types de gaz sont dits non conventionnels parce qu'ils ne peuvent
  pas être exploités avec les modes de production classiques. Ils sont
  aujourd'hui produits en grande quantité aux États-Unis où ils
  représentent déjà plus de 10 % de la production gazière contre seulement
  1 % en 2000. En Amérique du Nord, où tout ce qui est exploitable est
  exploité sur un mode minier et sans vergogne, l'engouement pour cette
  nouvelle providence a été favorisé par une réglementation
  environnementale moins contraignante, un droit de propriété privé étendu
  au sous-sol, le faible coût des forages associé aux avancées
  technologiques, le tout boosté par des incitations fiscales.
 
  Une telle exploitation ravageuse n'est rendue possible que grâce à la
  technique de fracturation hydraulique des roches, ainsi qu'à une récente
  amélioration des méthodes d'extraction, en particulier par forage
  horizontal. Les gaz de schistes étant dispersés dans la roche
  imperméable, il est donc nécessaire de forer d'innombrables puits en
  fracturant la roche. Chaque puits exploitable ne l'est que brièvement,
  un suivant doit donc être foré quelques centaines de mètres plus loin,
  et ainsi de suite... À deux ou trois mille mètres de profondeur, la
  réunion des micro-poches à l'aide d'un explosif détonné pour chacune des
  brèches occasionne un véritable séisme. La fracturation se fait par un
  mélange d'eau en grande quantité, de sable et de redoutables produits chimiques plus de 500 !!..sont propulsés à très haute pression (600 bars), méthode qui génère la remontée du gaz à la surface avec une partie du redoutable /liquide de fracturation/. Chaque « /frack » /nécessite quasiment 15 000 mètres cube d'eau (soit 7 à 15 millions de litres), un puits pouvant être
  fracturé jusqu'à 14 fois.
 
  L'impact environnemental n'est donc pas neutre.
 
  Selon un rapport réalisé l'an dernier par l'EPA (Agence de protection de
  l'environnement américaine), l'activité du gisement de Barnett Shale,
  dans le nord du Texas, pollue plus que le tout le trafic automobile de
  cette ville de 725 000 habitants. Sous la ville de Fort Worth, des
  milliards de mètre cubes de gaz sont extraits chaque mois des couches profondes de roches de schistes, et des torrents de gaz sont drainés par des milliers de camions. Et si les habitants retrouvent même la présence du gaz à la sortie de leurs robinets, c'est que l'eau achemine des traces de produits chimiques injectés dans les puits.

 Du seul point de vue paysagé, par exemple dans le Colorado, à Garfield County, le désert est désormais hérissé tous les 200 mètres de puits de gaz de schiste.
 
  Sur le continent européen, les bassins les plus intéressants sont situés
  en Europe du Nord et de l'Est et plus au sud, notamment en France dans
  le bassin du Sud-est. Le consortium Gash, auquel participe IFP Energies
  nouvelles, s'applique à établir une cartographie de ce type de
  ressources. Total vient d'obtenir un permis d'exploration dans la région
  de Montélimar. Des permis ont aussi été pris en Suède par Shell, en
  Allemagne par Exxon Mobil, en Pologne par presque tous les majors, ainsi
  qu'en Lituanie. Il faut noter que l'impact sur l'environnement ne sera
  pas du même ordre dans la petite et vieille Europe qu'aux États-Unis qui
  possèdent d'immenses espaces inoccupés. Le sujet prête donc ici
  davantage à débat sachant qu'il sera illusoire d'imposer des techniques
  d'exploitations rationnelles et respectueuses de l'environnement.
 
 Des permis de recherche ont été confiés au pétrolier français Total,
 associé au géant Texan Schuepbach (allié à GDF-Suez) pour un total de 9700 kilomètres
  carrés dans les régions de Montélimar, Nant et Villeneuve de Berg, soit
  une gigantesque et double cicatrice depuis Montpellier et Montélimar
  jusqu'aux confins du Parc naturel des Cévennes.
 Un permis de recherche est un euphémisme implicite qui signifie permis d'exploiter. Et le Larzac (et José Bové...) de ressortir la hache de guerre... Dans
  quelques mois, Total, GDF-Suez et Schuepbach Energy vont y creuser pour
  évaluer la rentabilité d'exploitation des milliards de mètres cubes de
  gaz qui doivent s'y cacher.
 
  La technique de la fracturation hydraulique va à l'encontre de certains
  engagements arrêtés par le Ministère de l'Écologie qui a pourtant signé
  l'attribution des permis. Le Grenelle doit, par exemple, protéger les
  sources d'eau potables et les écosystèmes sensibles. Le Grenelle doit
  aussi réduire la gestion des émissions de gaz à effet de serre. La
  région choisie étant frappée d'une sécheresse endémique, tout
  particulièrement en Ardèche et en Drôme, les quantités d'eau à mobiliser
  sont incompatibles avec le principe de préservation des ressources
  aquifères énoncé à l'article 27 du même Grenelle.

  Je vous cite le commentaire d'un signataire de la pétition :
  http://www.petitions24.net/gaz_de_schiste__non_merci

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Cette page, mise en ligne le 15-03-2011, a été consultée par 909 visiteurs
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