Aujourd'hui, j'ai couru toute la journée et quand j'ai appris sa mort, je ne voulais pas y croire. Puis Wolinski, incroyable... Puis Charb, Tignous puis tous les autres, ceux dont on ne parle pas. Les premiers, ceux de Charlie, ils savaient ce qu'ils risquaient. C'était des Guerriers, des vrais, au sens noble du terme, au sens noble du combat, et en plus ils le faisaient en se marrant et en nous faisant rire. Mais sûrement qu'ils y pensaient souvent, pour eux, pour leur famille, tout en restant droits dans leurs bottes. Alors moi, ce que je crois et que j'écris ici, c'est que ces ombres encagoulées ne pouvaient pas toucher à meilleur symbole pour réveiller les Français endormis sur la crise. Ils ont gaffé, ils se sont gouré, mauvais plan, t'as tout faux. Il va y avoir des réactions extrêmes, mais il va aussi y avoir de l'extrême au niveau du coeur et de la conscience, ça a déjà commencé et ça c'est nouveau. Il faut écrire, créer, chanter, danser, jouer, s'exprimer de toutes les façons possibles et plus que jamais pour faire honneur à LEUR mémoire et aussi pour la VIE.
Brigitte Guilhot
Cette page, mise en ligne le 08-01-2015, a été consultée par
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