Ecoute-nous.
A partir de cet instant, l’air suffit à la nourriture de l’âme.
Car, en vérité, la mort n’existe pas.
Elle se place seulement entre votre chagrin et notre bienveillance.
Le silence n’est pas parfait.
Il y a toujours un bruit ou un autre.
Le bruit n’est pas un son et, derrière lui,
le chant de l’oiseau, son langage discret,
raconte une histoire entendue par ceux qui écoutent les sons derrière les bruits.
Vos villes, pour cela, sont une bonne chose car elles sont traversées de messages
qui demandent tout votre recueillement.
Nous sommes au cœur des villes et nous guettons votre recueillement
pour poser notre baiser, notre souffle, en votre point sensible,
votre point de l’âme.
Il n’y a pas de secret, au fond.
Il y a une révélation simple qui est l’attention à la Présence
et qui se concentre dans cet espace, entre le bruit et le chant vif et répété de l’oiseau.
Dans cet espace, nous sommes.
Entre le bruit et le son du cristal, nous sommes.
Entre le bruit et le babillement du nourrisson, nous sommes.
Dans cet espace entre l’accoutumance et la concentration, nous sommes.
Dans cet espace entre le dernier souffle et le déchirement du voile, nous sommes.
Dans cet espace entre l’intention et la méditation, nous sommes.
Dans cet espace entre l’élan et le saut, nous sommes.
C’est à cet endroit ténu, subtil, infime et fragile que nous vous attendons.
Message du 20 mai 2011
Brigitte Guilhot