Sans eau, pas de vie. Pourtant, même si les mers et les océans recouvrent 70 % de la planète bleue, elle pourrait bien manquer d’eau dans un futur pas si lointain. Car l’eau douce, propre, potable, utilisable pour le lavage, l’agriculture, etc. est un bien très mal réparti dans le monde. Une pénurie de cette ressource vitale semble inévitable – et ce sur tous les continents. X:enius s’interroge : que faire pour empêcher ce goulet d’étranglement annoncé ?
Emilie Langlade et Adrian Pflug rencontrent à Delft, aux Pays-Bas, dans l’institut de l’Unesco IHE (Institute for Water Education), des chercheurs et des décideurs du monde entier formés sur place dans le domaine de la gestion durable des ressources hydrauliques. Cet institut coordonne des dizaines de projets de recherche répartis sur l’ensemble du globe. Les présentateurs de X:enius apprennent quels sont les endroits de la Terre les plus menacés et ce qu’on peut concrètement entreprendre pour lutter contre cette crise mondiale de l’eau.
L’Afrique-du-Sud est d’ores et déjà confrontée à une crise caractérisée. Là-bas, les eaux usées sont le plus souvent déversées telles quelles dans les rivières, qu’elles polluent ainsi durablement. Dans le cadre d’un projet pilote lancé dans plusieurs quartiers pauvres, des chercheurs installent actuellement des plantes épurantes dans des déversoirs d’eaux usées. Les « mini-stations d’épuration » ainsi créées doivent permettre de filtrer et de purifier l’eau à bas coût et de manière durable.
Mais l’Afrique n’est pas la seule, l’Europe aussi connaît des situations critiques. Lors de l’été 2012, qui fut très chaud, Londres a souffert d’une pénurie d’eau potable. Plus que centenaires, les canalisations de la métropole sur la Tamise sont dans un tel état de délabrement que d’énormes quantités d’eau potable fuient dans le sous-sol. Un problème que devraient connaître prochainement d’autres villes européennes. Quelles sont les solutions techniques pour économiser l’eau ?
L’Himalaya est le berceau de quelques-uns des plus grands fleuves d’Asie qui charrient des quantités d’eau phénoménales. Pourtant l’eau pourrait venir à manquer ici aussi : l’Inde et la Chine sont les deux plus gros consommateurs d’eau de la planète. Et vu leur démographie galopante et leurs taux de croissance, leur soif n’est pas près de se tarir. La question du partage de l’eau est déterminante pour l’avenir de la région.