La nécessaire remise en cause de nos sociétés matérialistes
Bonjour les épi-curieuses et les épi-curieux,
Nos sociétés matérialistes dites "d'opulence" (par opposition aux pays encore en voie dit de développement) basées sur une croissance infinie des richesses ont atteint leurs limites : destruction de la planète (épuisement des ressources naturelles, pollutions à tous les niveaux et dérèglement climatique, réduction de la biodiversité, etc.), retour à une dynamique d'aggravation inacceptable des inégalités depuis une trentaine d'années - notamment la plus cruelle, celle par rapport au travail, entre ceux qui en disposent et sont soumis à des cadences et des rythmes d'activité nuisibles à la santé et à l'épanouissement de l'être, et ceux qui en sont privés au plus grand mépris du droit au travail qui figure pourtant explicitement dans notre Constitution, nos 5 millions de chômeurs ! -, dégradation des conditions de travail sur l'autel du maître mot de nos sociétés marchandes d'exploitation de l'homme par l'homme, celui de la compétitivité, etc.........En final, depuis le milieu des années 70, les enquêtes qualitatives montrent que le bien-être ressenti dans nos sociétés "d'abondance" stagne voire baisse, alors que l'indicateur quantitatif traditionnel de mesure des richesses produites, le fameux produit intérieur brut (PIB) par habitant censé mesurer selon les économistes le progrès économique et social, poursuit sa progression. Ce découplage ainsi que toutes les nuisances rappelées précédemment sont les signes les plus tangibles que le modèle libéral-productiviste de la société de consommation de masse qui, jusqu'à maintenant, a porté le développement de nos sociétés, n'est plus soutenable à long terme. La double crise de l'écologie et des inégalités ainsi que l'aliénation de l'être inhérente au "produire toujours plus pour une accumulation infinie" imposent une transition écologique pour transformer nos modèles de production et de consommation et nos modes de vie, impliquant, en particulier, non plus une croissance des richesses mais un meilleur partage de celles-ci. La révolution à mener, vous l'avez bien compris, n'est pas seulement politique et économique, elle est aussi philosophique et mentale !
Il y a quelques mois, j'ai écrit un article sur le sujet pour mon blog intitulé "L'hégémonie anachronique du PIB", et qui sera aussi publié dans la revue Idées du Centre national de documentation pédagogique (CNDP) dans son numéro de septembre. Si votre "épi-curiosité" sur le sujet est sensible, alors vous pouvez le consulter gratuitement en activant (ou en copiant) le lien suivant :
http://blogs.mediapart.fr/blog/yves-besancon/230513/l-hegemonie-anachronique-du-pib
Bien à vous.
Yves Besançon.