Dans nos sociétés d'opulence, nos gouvernants, ceux d'aujourd'hui et d'hier, par paresse de l'esprit ou volonté de ne pas remettre en cause les intérêts d'une petite minorité - la moitié de la richesse patrimoniale mondiale est détenue par seulement 1 % de l'humanité !! -, sont dans le mensonge permanent en nous vendant la croissance économique comme unique solution à la crise de notre modèle et seule finalité à nos sociétés d'abondance.
Car, il est évident que la croissance économique ne reviendra jamais, tout au moins pas à un rythme suffisant pour faire reculer significativement chômage de masse, précarisation de l'emploi et pauvreté (près de 10 millions de personnes en France vivent sous le seuil de pauvreté, soit un taux de pauvreté de 14 %.....). Et d'une certaine façon, il s'agit là d'une bonne nouvelle pour la planète, car le maigre espoir aujourd'hui de pouvoir encore sauver l'écosystème serait balayé si cette croissance économique prédatrice pouvait retrouver des rythmes élevés.
On peut même parler d'excellente nouvelle car une prospérité sans croissance est possible dans les pays développés, à condition que toutes les forces de la société civile s'approprient de ce projet sociétal et le portent dans les actes et politiquement. La perspective d'une sortie de crise passe donc nécessairement par une triple révolution mentale, politique et économique.